L’origine de la mémoire de succion se situerait autour du 6è mois de grossesse,
par la succion et la déglutition du liquide amniotique. Elle génère les premières autosatisfactions de succion du pouce.
Par ailleurs, les mémoires physiques et psychiques de l’accouchement et la rupture du cordon nourricier, créent une mémoire de séparation précoce que le nouveau né compense spontanément par la nécessité de la succion non-nutritive.
De même, les mémoires d’enveloppement physiques et psychiques intra-utérines orientent le besoin de bercement ou d’auto-bercement du bébé après sa naissance.
Néanmoins, la nécessité de la succion non-nutritive à la naissance doit être finement observée de ce moment-là, jusqu’à un an et demi.
Car, de nécessaire à la naissance, elle peut devenir enfermante et pathologique en grandissant.
Nous autres, adultes et bien sûr parents, portons notre passé en baluchon et ne vivons donc pas les séparations tous de la même manière.
Nous savons que notre histoire enfantine, mais aussi notre histoire de vie et ses mémoires affectives, vont influencer, faciliter ou empêcher notre regard d’adulte face à la vie et à ses blessures du cœur.
Un regard thérapeutique extérieur sur l’évolution de la succion non nutritive est donc important pour aider le parent à distancier ses propres émotions de celles de son enfant.